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A en croire le journal municipal, le maire d'Asnières M.Aeschlimann (LR) est le véritable sauveur de notre commune. Il est certain que la ville se densifie à un rythme jamais vu : travaux et grues dans bon nombre de quartiers : les promoteurs remplissent Asnières de nombreux immeubles neufs, attirant des milliers de nouveaux habitants. Logique que les journaux immobiliers vantent la qualité de l'investissement à Asnières, grande ville située à proximité de Paris. Le journal municipal met ainsi en Une un récent classement du Figaro plaçant Asnières en 10eme position des villes "les plus dynamiques". Pourtant Asnières arrive en très mauvaise position dans d'autres classements, qui s'intéressent davantage au cadre de vie ou au service public... (dans l'Express ou Le Parisien par exemple). Comment analyser ce décalage, et surtout, la campagne d'autopromotion du maire actuel est-elle fondée ?

 

 

Le classement du Figaro : vrai ou faux ?

 

Asnières dans le top 10 du Figaro, il n'en fallait pas plus pour que le maire Aeschlimann chante ses propres louanges dans Asnières-Infos. Le plus sérieusement du monde, il écrit : "En 2009, alors que notre ville était dirigée par le PS, Asnières avait été officiellement classée parmi les villes les plus pauvres de France. Nous sommes donc heureux de constater que les temps changent" clame le maire, vantant ses "bonnes décisions" et son magnifique bilan . Sauf qu'en réalité notre ville figure depuis longtemps en haut du classement du Figaro. Elle était en 13eme position à mi-mandat du maire précédent. A l'époque, M.Aeschlimann estimait que ce classement n'avait aucune valeur...  Asnières est-elle réellement passée d'un classement "parmi les villes plus pauvres de France" en 2009, au statut enviable de ville "au top"aujourd'hui, comme l'affirme le maire ? Comme on peut s'en douter, la réalité est toute différente. D'abord parce que jamais Asnières n'a été classée parmi les villes les plus pauvres contrairement à ce qu'affirme l'élu LR.

 

M.Aeschlimann affirme à tort qu'Asnières était l'une des villes "les plus pauvres de France" sous son prédécesseur, et s'attribue un bilan imaginaire :

Le classement Figaro publié récemment se base d'ailleurs sur des statistiques et des données datant de plusieurs années, correspondant en fait à la fin du mandat du maire Pietrasanta. Impossible donc d'en tirer des conclusions sur l'action de l'équipe municipale actuelle. En revanche, d'autres études réalisées récemment (relayées par Le Parisien par exemple) sont inquiétants concernant la gestion municipale.

 

Gares du Grand Paris, attention à l'intox !

 

Dans un autre article, la mairie écrit que M.Aeschlimann a "obtenu 4 gares du Grand Paris". Cette affirmation, que M.Aeschlimann répète souvent lorsqu'il se trouve en campagne électorale, se heurte hélas à la réalité. En fait, l'obtention de 4 nouvelles gares par notre ville date de 2011 (suite à des négociations menées fin 2010), puis a été confirmée en juin 2013 par l'Etat. Or à ces dates, ce n'était pas M.Aeschlimann qui était maire mais son prédécesseur S.Pietrasanta (PS), jusqu'en 2014. Tous ces éléments sont confirmés par des articles de presse de l'époque et l'article wikipedia sur le Grand Paris Express, ainsi que par un communiqué du maire d'Asnières dès 2011. M.Aeschlimann, comme souvent, réécrit l'histoire afin de revendiquer des résultats positifs qui ne sont pas les siens.

 

Des finances "assainies" ?

 

Troisième exemple de manipulation, dans ces mêmes pages de la revue municipale le maire se vante d'avoir "assaini les finances" locales. En effet il ne perd jamais une occasion de rappeler qu'il a débarrassé Asnières de sa dette "toxique", dette qu'il s'est pourtant obstiné à nier durant de nombreuses années malgré les rapports de la Cour des Comptes qui accablaient sa gestion avant 2008. Il oublie en effet de rappeler que tous ces emprunts toxiques, sans exception, avaient été contractés par lui-même, lors de son premier mandat ! En revenant aux affaires en 2014 M.Aeschlimann a ainsi accepté les propositions de la banque (qui étaient refusées par l'ancien maire entre 2008 et 2014 qui les jugeait trop défavorables), souscrivant à nouveau des emprunts sur des périodes plus longues et à des taux relativement élevés, en échange de la renégociation de la dette toxique. Les finances ont, d'une certaine façon été "assainies", mais au prix d'un alourdissement de la dette.

 

Intox : Le maire actuel se vante d'avoir récemment "obtenu 4 gares" à Asnières... en réalité négociées et annoncées en 2011 !

Documents

Journal municipal octobre 2017 :

Journal municipal février 2011 :

 

Communiqué du maire d'Asnières S.PIetrasanta  en 2011 sur les nouvelles gares du Grand Paris :

 

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